mardi 30 septembre 2008

L'ouverture de porte



Aaah ... l'ouverture de porte !
Un sujet à la mode et pour lequel il y a de nombreux débats : "je rentre, je rentre pas ?" , "mais si la porte s'ouvre à l'intérieur, je suis dans le cône d'expansion ? J'ouvre alors ?!!?" ...

Mise à part l'observation de signes du 1er groupe annonciateurs de Backdraft (fumées sortant en pression sous la porte, etc ...) qui vont nous positionner en attitude défensive, je vais devoir à un moment donné aller la tirer, la queue du diable et le faire sortir de sa boite !

Si la porte venait à s'ouvrir vers l'intérieur, je vous rappelle que nous avons,normalement, une superbe pince halligan à disposition (qui devrait, au passage, être prise systématiquement en reco par le binôme d'attaque ...) qui peut permettre à l'équipier de crocheter la porte en étant à l'abri, à l'opposé, pour maintenir l'ouverture !

S'il y a question, c'est qu'il y a un vide, un manque au niveau GNR .
Il faudrait comme en secourisme que toutes les situations et les cas particuliers soient abordées de manière à ne pas laisser de latitude ou d'interprétation possible (tenir compte des remontées terrains, ne pas hésiter à remettre à jour...).
En donnant toutes les réponses éventuelles avec les argumentaires qui vont bien, "évident tout sera et pignolage la place tu n'auras" jeune padawan.

P-S:
Au passage appréciez le travail du porte lance qui n'est plus celui d'un jardinier mais d'un technicien du feu qui inerte avec le bon jet et la bonne quantité d'eau (vu l'intensité des phénomènes, il vaut mieux => trop d'eau = transformation en nem assurée ! dixit Lolo)

2 commentaires:

captain a dit…

"Il faudrait comme en secourisme que toutes les situations et les cas particuliers soient abordées de manière à ne pas laisser de latitude ou d'interprétation possible".


Peut-être... Est-il possible de déterminer toutes les situations que le pompier rencontrera (en fonction du matériau dans lequel est fait la porte, de l'emplacement de celle-ci dans le bâtiment, de son sens d'ouverture, , de sa taille, de l'environnement en amont et en aval de la porte, de la lecture du feu)?

Et pour la porte horizontale à double battant de 1m*1m qui donne à la cave ? Et pour la porte de garage basculante ? Et pour la porte condamnée sans poignée ? Et pour la porte coulissante en verre à ouverture automatique du petit commerce ?

A chaque situation opérationnelle, sa réponse propre. Est-il possible de toutes les décrire et de prescrire une conduite opérationnelle pour chacune d'entre elle? Mmmmmh... Peut-être ...

Mais combien de temps cela prendrait en formation pour aborder l'ensemble de ces procédures. Ce catalogue détaillé et pointu de situations, serait-il un facilitateur ou un frein à l'action de notre jeune pompier sur opération, face à sa porte ?


Pourquoi plutôt ne pas faire confiance à l'humain et lui permettre de faire preuve d'intelligence en situation ?

Pourquoi plutôt ne pas lui faire prendre conscience des conséquences de l'ouverture d'une porte sur le système feu ?
Pourquoi plutôt ne pas l'amener a partager certains concepts organisateur de son action, qui pourraient tourner autour de :
- un pompier avec les deux mains sur sa lance en eau (pour être réactif en cas d'apparition rapide de flamme à l'ouverture),
- un pompier qui garde toujours la maitrise de l'ouvrant (pour pouvoir l'ouvrir et le refermer à tout moment),
- une communication étroite entre les deux équipiers (mais aussi avec le chef d'agrès si nécessaire),
- éviter de se positionner dans le cône d'expansion quand cela est possible.

Pas de bien ou de mal, seulement deux courants de formation différents...

Unknown a dit…

Je te rejoins lorsque tu dis qu'il serait fastidieux voir impossible d'aborder tous les cas mais le fond de ma pensée était plus dans le fait de donner le maximum de "clefs" (d'être le plus exhaustif possible en restant suffisamment concis pour être lisible et pédagogique) avec un nota bene qui aborde le fait qu'il y a une multitude de "serrures" qui pourront exister et qu'il faudra s'adapter. Le non-dit, qui peut paraitre une évidence pour les élaborateurs ne l'est pas car les questions sont là sans réponse et je le lis sur des forums à :" ben, là, j'lai pas vu ! j'sais pas, donc je ne rentre pas !"
Une petite précision de la généralité et des cas particuliers expliquant la possibilité de s'adapter aurait éviter, je pense cela.
Un autre exemple pour une question que j'ai eue d'un visiteur du blog qui me demandait si après le test du plafond on rebasculait en 500l/min pour avancer de 2m. Comme tu me l'avais dit ,rien n'est précisé. Je trouve que le non-dit est délicat. On doit être précis avec LA règle, mais pour ce qui peut être considéré comme "flou" ou cas particuliers il faut l'EXPLICITER; que le stagiaire sera autorisé à trouver SA clef sans quoi on assiste à des dérives de formateurs qui sortent des procédures comme établies et officielles sur des sites que je ne nommerai pas pour combler ce vide pour des équipiers un peu perdus et obtenir une futile notoriété.